La phobie d’impulsion

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La phobie d’impulsion

On octobre 22, 2024, Posted by , in Uncategorized, With Commentaires fermés sur La phobie d’impulsion

La phobie d’impulsion ou le trouble du doute et de la culpabilité

Peu connue car vécue honteusement et pourtant fréquente, la phobie d’impulsion est un trouble obsessionnel compulsif (TOC).

Ce toc se manifeste par des pensées intrusives qui laissent peu de répit à la personne qui les subit.

Ces pensées se catalysent autour de sujets précis : Avoir peur de tuer quelqu’un, de se tuer, d’abuser sexuellement une personne, d’être pédophile, de faire du mal à son bébé, de faire preuve de négligence ou encore, d’être à l’origine d’un comportement problématique qui aura des conséquences importantes. En bref, la phobie d’impulsion est un TOC qui tourne autour de la peur d’être une mauvaise personne et d’être dangereux pour soi ou pour les autres.

Pour contrer ces pensées effrayantes, la personne qui souffre de phobie d’impulsion, va mettre en place une lutte compulsive : elle va éviter les situations qui se voudraient être dangereuses (rituel physique) ou encore vérifier ,sans cesse, ses actes présents ou passés, ses propres pensées et même ses sensations physiques (rituels mentaux).

Ces compulsions, faisant office de “rituels”, donnent, sur le moment, une impression de réassurance et de contrôle à la personne souffrant du toc. Cependant, les rituels ne font qu’aggraver le trouble. Et pour cause, chaque vérification laisse planer un doute : si j’ai besoin de vérifier cette pensée intrusive, c’est peut-être qu’elle est vraie… ?

Cette lutte intra-psychique est violente et intensément douloureuse. Elle crée des dégâts majeurs sur l’estime et la confiance en soi. Elle affecte le le rapport aux autres et peut être à l’origine d’une dépression.

On retrouve chez les personnes souffrant de phobies d’impulsion certaines similitudes (non systématiques mais plus fréquentes) :

•⁠ ⁠hypersensibilité

•⁠ ⁠perfectionnisme social / sens élevé des valeurs morales

•⁠ ⁠vécu traumatique empreint de sentiment de danger, de responsabilité et de culpabilité non digéré

•⁠ ⁠impulsivité et appréhension de ne pas la maîtriser correctement (comorbidité plus fréquente de TDAH)

•⁠ ⁠difficultés d’affirmation de soi

Face à cette souffrance, une prise en charge s’avère primordiale. Suivant le degré de gravité du trouble, la thérapie devra être associée à la prise d’un traitement médicamenteux, spécifique au toc.

 

La psychothérapie repose sur :

•⁠ ⁠l’apprentissage de techniques de défusion cognitive pour appréhender les pensées intrusives

•⁠ ⁠un travail de réexposition aux situations évitées pour retrouver une liberté de vie

•⁠ ⁠la relecture et le traitement (Emdr) du vécu traumatique associé à un travail profond sur le rapport à la culpabilité

•⁠ ⁠la reconstruction de la confiance en soi accompagné d’un travail sur les schémas de danger et d’exigences élevées.

•⁠ La reconnexion à un amour profond pour soi, le réapprentissage de l’affirmation de soi et de sa priorisation. Sans culpabilité.

Alors, si vous pensez être atteint.e d’un TOC de type “phobie d’impulsion”, sachez que vous n’êtes pas seul.e : vos pensées ne disent rien de vous. Et vous souffrez d’un trouble anxieux qui vous fait douter. Votre trouble peut être pris en charge. Le TOC n’est pas irréversible.

Je me tiens à votre disposition : n’ayez pas honte et sentez-vous libre de prendre contact avec moi pour envisager un travail thérapeutique. Un accompagnement ajusté est possible pour se reconstruire et apprendre à se faire confiance.

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